Jeux d'enfants est un film franco-belge réalisé par Yann Samuell, sorti en 2003.
Les deux personnages principaux, Sophie et Julien, sont interprétés par Marion Cotillard et Guillaume Canet.
Extraits
« Et là, ça a été le pire. Plus rien. Plus rien pendant 10 ans. Plus rien 3 652 jours et 3 653 nuits. Fini le jeu. Les jeux. Le piment de mon existence. J'ai erré dans ma vie comme on erre dans une tragédie de Racine. Hermione, version mec. Où suis-je ? Qu'ai-je fait ? Que dois-je faire encore ? Quel transport me saisi ? Quel chagrin me dévore ? Ah, ne puis-je savoir si j'aime ou si je hais ? Sophie m'a assassiné. Trucidé. Egorgé. Baisé. Enculé. Et tant d'autres rimes tarées. Et puis j'ai fini par y penser à l'imparfait. Me résoudre au bonheur fade de ma naissance. L'amour, la famille, le boulot, l'antenne parabolique. Du Racine je vous dis. »
Jeux d’enfants, Julien.
« Sacrée Sophie, le jeu avait repris sur les chapeaux de roue. Du bonheur à l'état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C'était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l'héro, mieux que la dope, coke, crack, fix, joint, shit, shoot, snif, pét', ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, peyotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le sexe, mieux que la fellation, soixante-neuf, partouze, masturbation, tantrisme, kama-sutra, brouette thaïlandaise. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l'intégrale des Muppet Show, la fin de 2001. Mieux que le déhanché d'Emma Peel, Marilyn, la Schtroumpfette, Lara Croft, Naomi Campbell et le grain de beauté de Cindy Crawford. Mieux que la face B d'Abbey Road, les solos d'Hendrix, le petit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space Mountain, la ronde du Père Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï-lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres dePamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave parties les plus orgasmiques. Mieux que la défonce de Sade, Yann Rimbaud, Morrison et Castaneda. Mieux que la liberté. Mieux que la vie… »
Jeux d’enfants, Julien.
Synopsis :
Une vie entière pour se dire "je t'aime". 80 ans pour démarrer une histoire d'amour. Et tout ça à cause d'un jeu. Ou peut-être grâce à un jeu.
Sophie et Julien ont défini les règles du jeu. Ils en sont, pour le restant de leurs vies, les arbitres et souvent les victimes. "Cap ou pas cap ?" "Cap ! Bien sûr ! "
Ils sont cap de tout : du meilleur comme du pire. Bafouer tous les tabous, défier tous les interdits, braver toutes les autorités, rire, se faire mal. Cap de tout !? sauf, peut-être de s'avouer qu'ils s'aiment.
Ce jeu commence avec un pari innocent : un pari afin d'oublier que Maman est gravement malade, afin d'oublier quand toute la classe te traite de sale polak. Et quelques paris plus tard, le jeu devient ce qu'il y a de plus beau, de plus fort dans la vie des deux enfants.
Ils jouent, ils s'aiment ? Le jeu, l'amour ? L'amour, le jeu : finalement c'est tellement plus simple d'être ami.
Et ainsi la vie passe, le jeu reste, de plus en plus intense, comme la passion. Et chaque fois qu'ils se répondent "Cap !", ils se disent "Je t'aime plus que ma propre vie"."Plus que ma propre vie ?" "Cap !"
Et chaque fois qu'ils se répondent "Cap !", ils se disent "Je t'aime plus que ma propre vie". "Plus que ma propre vie ?" "Cap !"
"Pour gagner ce jeu, il faut une jolie boîte, une jolie copine... Le reste, on s'en fout."